Le Panafricanisme est le Cimetière du Patriotisme
Hier, lors d’une émission sur Canal 3, j’ai affirmé que “le panafricanisme est le cimetière du patriotisme”, une déclaration qui a suscité de nombreuses réactions. J’ai reçu de nombreux messages en privé de gens qui ne comprenaient pas ma position, certains tançaient même ma prise de position radicale.
Comme un signe du destin, ce matin, je suis tombé sur un post de Kemi Seba, le panafricaniste le plus zélé du 21ème siècle, où il exhibe fièrement l’obtention du passeport diplomatique nigérien. Ce qu’il oublie de préciser, c’est que, dans la plupart des cas, avant d’obtenir un passeport d’un pays, il faut d’abord en obtenir la nationalité. En gros, par cet acte, Kemi Seba pourrait avoir obtenu officiellement la nationalité nigérienne. De franco-béninois, il deviendrait ainsi nigéro-béninois. Et Kemi n’est pas un cas isolé. Les figures actuelles du panafricanisme, comme Franklin Nyamsi et Nathalie Yamb, illustrent bien cette tendance.
Dans le même post, Kemi affirme être un patriote béninois et nourrir de grandes ambitions pour son pays. C’est un secret de Polichinelle : il lorgne le fauteuil présidentiel. Alors, une seule question me revient à l’esprit.
Comment peut-on se revendiquer patriote d’un pays tout en possédant simultanément le passeport d’une autre nation ? Cette double allégeance est intrinsèquement contradictoire avec le concept de patriotisme, qui repose sur un attachement profond et exclusif à un seul pays. N’est-ce pas là un bel oxymore ?
Je n’ai à priori rien contre le panafricanisme, mais j’émets juste une réflexion très objective. Le panafricanisme est incompatible avec le patriotisme.
En obtenant le passeport nigérien et probablement la nationalité, Kemi Seba illustre parfaitement la contradiction du panafricanisme.
On ne peut prétendre être patriote et en même temps panafricain. Le panafricanisme, c’est l’Afrique avant les pays. Le patriotisme, c’est le pays avant tout.
En visant à transcender les frontières nationales, le panafricanisme néglige l’importance des éléments patriotiques. L’accent est mis sur une identité africaine commune. Cette quête d’une identité panafricaine unique ne fait qu’affaiblir les identités nationales et, par conséquent, le patriotisme. Le panafricanisme, en prétendant unir, divise en réalité. Il érode les fondements mêmes de l’identité nationale, semant la confusion et la désunion au sein des populations africaines.
Il est crucial de questionner les véritables intentions et conséquences du panafricanisme. Est-il vraiment bénéfique pour les nations africaines ? Ou est-il une utopie qui menace de détruire les fondements mêmes du patriotisme ? Les Africains doivent réfléchir à ces questions et trouver une voie qui respecte et renforce leurs identités nationales tout en favorisant une coopération sincère et respectueuse entre les nations.
TODEMA WOWO
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